Les richesses, les idées de gloire Ambition, soif du pouvoir Les vertiges, le haut des échelles Oublie-les, oublie, viens, je t'appelle Les passions, les yeux des lieutenants Émotion, faire des enfants Les caresses, le miel de la vie Oublie-les, oublie Dans le silence du Carmel Sur les hautes terres, je t'appelle Je t'appelle Je t'appelle Ta maison, le luxe et l'argent Tous tes frères, tous tes parents La rivière, le temps et les heures Oublie-les, oublie Rien ne demeure Le miel de la vie Oublie-les, oublie Dans le silence du Carmel Sur les hautes terres, je t'appelle Je t'appelle Je t'appelle Oublie-les, oublie Dans un désert égyptien Dans un monastère tibétain Je t'appelle Je t'appelle Je suis comme un pont jeté Entre l'ombre et la lumière Je suis, je suis Entre le ciel et la terre Je suis comme un pont jeté Entre l'ombre et la lumière Je suis, je suis Oublie-les, oublie Dans le silence du Carmel Sur les hautes terres, je t'appelle Je t'appelle Je t'appelle Je t'appelle Je t'appelle

Sylvie Ou sont tes plaisirs Et tes rires d'enfant Sylvie Ou sont tes désirs De mordre à belles dents La vie Éveillant tes jeunes printemps A l'aube de tes joies Tu pleures déjà Pour Un garçon insensé Qui un jour Sans raison a brisé Pour toujours Les espoirs de ton coeur Plein d'amour Toi tu pleures Sylvie Ce que l'on voit fuir Ne se rattrape pas Sylvie Armé d'un sourire Un inconnu viendra Ravi D'apporter des rêves en toi Par un nouveau bonheur Au fond de ton coeur Viens Car à l'âge d'aimer Le chagrin Ne doit pas t'effleurer Car demain Peut sombrer ton malheur Puisque rien Ne demeure Sylvie Quand on a de l'espoir Tout peux recommencer Sylvie Range ton mouchoir Et repoudre ton nez Souris Car la vie ce traîne à tes pieds Ne la repousse pas Tu regretteras Quand Tes années s'enfuiront Que le temps Me donnera raison Tristement Tu te diras:"trop tard!" En fouillant Ta mémoire Sylvie Là tu comprendras Ce que tu as perdu Sylvie Les jours d'autrefois Ne se revivent plus Aussi Ouvre ton coeur à l'inconnu Qui changera tes jours Par un cri d'amour

Par trois gars de mon quartier Je m'suis laisser entraîner Dans un tripot la semaine dernière Dans une salle enfumée Nous nous sommes installés Autour d'une table de poker On a enlevé nos vestons Commandé force boissons Puis la partie a commencé Telle que j'vais vous l'expliquer On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes C'est merveilleux, on va jouer au poker On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'écrie "Cartes", puis l'on écarte J'en jette trois car j'ai déjà une paire Quand tout le monde a son jeu On s'regarde en chiens de faïence On essaie d'lire dans les yeux Du voisin plein de méfiance J'ai pris trois cartes et lui deux cartes Vous combien d'cartes Moi juste une carte Ah faut s'méfier y a du bluff dans l'air "Je suis blind à toi d'parler" Dit au second le premier Ce dernier s'écrie "Parole" Le troisième mise 100 francs Je dis "Tes 100, plus 1000 francs" Les deux autres s'arrêtent au vol Le troisième me dit "Voilà, tes 1000 francs Qu'est ce que tu as?" "Trois dames, j'ai gagné je crois" "Non", dit-il, "car j'ai trois rois" On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes Je m'dis qu'es-tu venu faire dans cette galère On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'écrie "Cartes", puis l'on écarte Je m'dis maintenant va falloir se refaire Pendant toute la partie Je me faisais des reproches Quand se termina la nuit Je n'avais plus rien en poche Avant que je n'parte, je prend les cartes J'déchire les cartes, je jette les cartes Et les piétine avec colère Au moment d'm'en aller J'entends des coups de sifflet Une descente de police Les inspecteurs du quartier Veulent tous nous interroger Me voici devant la justice Ils me disent "Mon garçon, nous sommes bons Et te donnons une minute pour t'expliquer" Je leur ai dit, affolé On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes J'n'ai jamais rien eu de meilleur qu'une paire On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'écrie "Cartes" puis l'on écarte "Je vois très bien", me dit le commissaire On va vous emprisonner Car du reste je m'en fiche Mais on va vous affecter Au département des fiches On prend les cartes, on regarde les cartes On trie les cartes, on range les cartes En prison je suis devenu fonctionnaire Tout ça parce qu'un jour Un bien triste jour J'ai voulu jouer au poker

Reste, reste encore Avec moi Sur mon corps Dans mes bras Enlacée Essoufflée à sourire Étourdie Reste au chaud À languir dans l'enclos De la nuit sur mon coeur Sans pudeur Éperdue, presque nue Reste ainsi Sur ta faim, sur ma vie Dans mes mains Décoiffée, possédée Étendue, détendue Reste-là Sans un mot Sur ta joie Sur ma peau dans l'espoir Dans le noir jusqu'au jour Mon amour