Le soleil se couche sur ta peau J'entends le vent qui vient du nord L'hiver comme la pointe d'un couteau Menace de m'transpercer le corps J'ai pas envie d'sortir dehors Est-ce que j'peux rester faire dodo? J'vais m'faire toute p'tite, j'parlerai pas fort Et j'peux partir dès qu'y fait beau Ta chambre c'est des vacances d'été Où j't'une gamine qui a plus d'école Ton corps, mon manège préféré J'perds la tête quand ça décolle J'ai pas envie d'sortir dehors L'hiver, comme la pointe d'un couteau Menace de m'transpercer le corps Est-ce que j'peux rester où il fait chaud? J'demande pas ta main, mais si ta tête Avait envie d's'ouvrir le coeur J'te r'frais l'amour et puis peut-être Qu'on partagerait encore quelques heures Le temps d'oublier qu'le grand nord Veille à la porte pour nous achever L'hiver est rude c't'année encore Une chance que t'es là pour me réchauffer

Il était une fois une princesse autonome Qui vivait dans l'attente d'absolument personne Sans télé, sans patron, sans mari et sans chaîne Avait fait sa maison dans une ruche sans reine Loin des princes charmants qui voudraient changer son nom Prenait amante ou amant, selon les saisons Pas envie, pas le goût d'être la moitié d'un tout Le binôme, voyez-vous, ça reste une question de goût Pa-pa par ici la sortie Pa-pa par ici la sortie Il était une fois une femme arc-en-ciel Prête à montrer les crocs à qui s'en prend à ses ailes Sans télé, sans patron, sans plastique et sans chaîne Avait fait sa maison dans une ruche sans reine Loin des images pré-faites, une beauté sans pareil Grandiose et parfaite de la tête aux orteils Pas envie, pas le goût de répondre aux standards Quelle vue gaspillée, le nez collé au miroir Pa-pa par ici la sortie Pa-pa par ici la sortie Il était une fois une ruche sans reine Où ne vivaient que des gens libéréEs de leurs chaînes Sans télé, sans patron, sans État ni patrie Une jolie maison à deux pas de la sortie Où la vie est douce grâce au miel de chacune Que ça tire ou ça pousse, ça se serre les plumes Pas envie, pas le goût de vivre chacunE pour soi Ça réchauffe, voyez-vous, de partager son toit Pa-pa par ici la sortie Pa-pa par ici la sortie Pa-pa par ici la sortie Pa-pa par ici la sortie

Une chanson à la radio Une brosse à dents en trop Au lavabo Ton visage sur une photo Un bout d'papier, tes mots Qui me disent du beau Une lettre sur la dactylo Mon amour de bateau On a pris l'eau Nous deux ça s'peut pas J'm'ennuie d'tes bras On s'comprend juste pas J'm'ennuie d'tes bras Nous deux ça s'peut pas J'm'ennuie d'tes bras Toi, comment tu vas? D'autres corps entre mes mains D'autres visages que le tien Ça rime à rien Nous deux ça s'peut pas, j'sais ben Quand même j'm'ennuie tout plein De tes bras, le matin Nous deux ça s'peut pas J'm'ennuie d'tes bras On s'comprend juste pas J'm'ennuie d'tes bras Nous deux ça s'peut pas J'm'ennuie d'tes bras Toi, comment tu vas?

Une histoire à boire debout Une lune en miel qui dégoûte de partout Ça colle sens dessus dessous Y'en a partout, partout Entre le vernis et le bois Boire à crédit tant que la pluie tombera D'un bout à l'autre du mois Fallait pas compter sur ça Trois cent mille lieux trop loin sous la terre Le corps rongé par le mal de mer BercéE par le chant du vide Fumer à la chaîne un tabac insipide Piétiner d'un pas rapide Chercher un sens, l'équilibre Trois cent mille lieux trop loin sous la terre Le corps rongé par le mal de mer Trois cent mille lieux trop loin dans les airs Fallait p't'être garder un pied sur terre Fallait pas compter sur ça