Catching waves against my face I'm feeling phased almost every day by Things I used to rise above now I'm starting to see the ground The things we face leave a bitter taste When they only count as part of a political race I'm hearing hearts beating out I'm just hoping they won't leave me now Let's not turn this anger to regret I'm sick of my skin in my head Don't let the devil win with what's left unsaid Shadows keep me in my bed I won't sit I won't sit here 'less you ask me to And I won't leave I won't leave until you ask me to What state am I in Delusion or reality It feels like the former is closer to me But reality does a funny thing Where it's not what you think it ought to be No in reality, reality is the wind Let's not turn this anger to regret I'm sick of my skin in my head Don't let the devil win with what's left unsaid Shadows keep me in my bed Catching glimpses of your face when I've been having doubts in my race I Look close just to see you smile It'd make it all worth my time So I won't sit I won't sit here 'less you ask me to And I won't leave I won't leave until you ask me to I won't sit I won't sit here 'less you ask me to And I won't leave I won't leave until you ask me to

D'aussi loin qu'j'm'souvienne T'as toujours été tout près de moi Même quand j'faisais des siennes J'étais toujours dessus sous ton toit Et quand j'rêve à ma vie Bien, tu sais quoi C'pas Montréal ou Paris Qui m'viennent, Adrienne Et quand j'regarde le change De c'qui pour moi est important Y'a toi, ma tante étrange Toi, mes parents et grand-maman Oh, j'voudrais rien enlever Aux amours que j'ai eues Ou à tout c'que j'ai connu Faut qu'tu reviennes Adrienne Fallait pas t'en aller comme ça Y faut qu'tu reviennes Adrienne J'ai là une maison juste pour toi J't'entends toujours chanter "Un amour qui n'veut pas mourir" Sans jamais t'en lasser Pourquoi t'as jamais voulu l'dire? Mais cent fois, j't'ai vu casser Puis racheter le même disque J'l'entends toujours, ta musique Western Adrienne Mais comme on m'disait souvent On naît ou bien arbre ou brindille Ou les deux en même temps Chacun ses histoires de famille Oh, tout c'que j'ai appris À t'regarder aller La force, la fragilité Faut qu'tu reviennes Adrienne Fallait pas t'en aller comme ça Y faut qu'tu reviennes Adrienne J'ai là une maison juste pour toi Ta maison est restée vide Depuis que t'es partie, tu vois Ta maison est restée vide Et je l'ai mise au fond de moi Oh, les temps sont cruels Je l'ai toujours su, mais pourtant J'te croyais éternelle Face à toi, j'restais une enfant Mais l'enfant est partie Depuis que t'as pris tes ailes Qu'tu chantes ta rengaine au ciel Faut qu'tu reviennes Adrienne Fallait pas t'en aller comme ça Y faut qu'tu reviennes Adrienne J'ai là une maison juste pour toi Y faut qu'tu reviennes Adrienne T'es partie avec un bout d'moi Y faut qu'tu reviennes Adrienne T'as pris mon enfance avec toi Faut qu'tu reviennes Adrienne

Sylvie Ou sont tes plaisirs Et tes rires d'enfant Sylvie Ou sont tes désirs De mordre à belles dents La vie Éveillant tes jeunes printemps A l'aube de tes joies Tu pleures déjà Pour Un garçon insensé Qui un jour Sans raison a brisé Pour toujours Les espoirs de ton coeur Plein d'amour Toi tu pleures Sylvie Ce que l'on voit fuir Ne se rattrape pas Sylvie Armé d'un sourire Un inconnu viendra Ravi D'apporter des rêves en toi Par un nouveau bonheur Au fond de ton coeur Viens Car à l'âge d'aimer Le chagrin Ne doit pas t'effleurer Car demain Peut sombrer ton malheur Puisque rien Ne demeure Sylvie Quand on a de l'espoir Tout peux recommencer Sylvie Range ton mouchoir Et repoudre ton nez Souris Car la vie ce traîne à tes pieds Ne la repousse pas Tu regretteras Quand Tes années s'enfuiront Que le temps Me donnera raison Tristement Tu te diras:"trop tard!" En fouillant Ta mémoire Sylvie Là tu comprendras Ce que tu as perdu Sylvie Les jours d'autrefois Ne se revivent plus Aussi Ouvre ton coeur à l'inconnu Qui changera tes jours Par un cri d'amour

Par trois gars de mon quartier Je m'suis laisser entraîner Dans un tripot la semaine dernière Dans une salle enfumée Nous nous sommes installés Autour d'une table de poker On a enlevé nos vestons Commandé force boissons Puis la partie a commencé Telle que j'vais vous l'expliquer On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes C'est merveilleux, on va jouer au poker On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'écrie "Cartes", puis l'on écarte J'en jette trois car j'ai déjà une paire Quand tout le monde a son jeu On s'regarde en chiens de faïence On essaie d'lire dans les yeux Du voisin plein de méfiance J'ai pris trois cartes et lui deux cartes Vous combien d'cartes Moi juste une carte Ah faut s'méfier y a du bluff dans l'air "Je suis blind à toi d'parler" Dit au second le premier Ce dernier s'écrie "Parole" Le troisième mise 100 francs Je dis "Tes 100, plus 1000 francs" Les deux autres s'arrêtent au vol Le troisième me dit "Voilà, tes 1000 francs Qu'est ce que tu as?" "Trois dames, j'ai gagné je crois" "Non", dit-il, "car j'ai trois rois" On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes Je m'dis qu'es-tu venu faire dans cette galère On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'écrie "Cartes", puis l'on écarte Je m'dis maintenant va falloir se refaire Pendant toute la partie Je me faisais des reproches Quand se termina la nuit Je n'avais plus rien en poche Avant que je n'parte, je prend les cartes J'déchire les cartes, je jette les cartes Et les piétine avec colère Au moment d'm'en aller J'entends des coups de sifflet Une descente de police Les inspecteurs du quartier Veulent tous nous interroger Me voici devant la justice Ils me disent "Mon garçon, nous sommes bons Et te donnons une minute pour t'expliquer" Je leur ai dit, affolé On prend les cartes, on brasse les cartes On coupe les cartes, on donne les cartes J'n'ai jamais rien eu de meilleur qu'une paire On reprend ses cartes, on regarde ses cartes On s'écrie "Cartes" puis l'on écarte "Je vois très bien", me dit le commissaire On va vous emprisonner Car du reste je m'en fiche Mais on va vous affecter Au département des fiches On prend les cartes, on regarde les cartes On trie les cartes, on range les cartes En prison je suis devenu fonctionnaire Tout ça parce qu'un jour Un bien triste jour J'ai voulu jouer au poker

Reste, reste encore Avec moi Sur mon corps Dans mes bras Enlacée Essoufflée à sourire Étourdie Reste au chaud À languir dans l'enclos De la nuit sur mon coeur Sans pudeur Éperdue, presque nue Reste ainsi Sur ta faim, sur ma vie Dans mes mains Décoiffée, possédée Étendue, détendue Reste-là Sans un mot Sur ta joie Sur ma peau dans l'espoir Dans le noir jusqu'au jour Mon amour