J'veux que toi et moi on fasse l'amour Qu'on s'touche à tour de rôle Qu'on baisse la garde et descende des tours de contrôle C'est plus l'époque de s'faire la cour La tête sur les épaules Mais j'te regarde et j'veux seulement que mon cœur te frôle (yeh) Y cuando me despierto (yeh-yeh) Me gusta cómo es (yeh) Dale una vuelta al viento (yeh-yeh) Pensaremos después Si j'avais plus de temps Plus de temps Si j'avais plus de temps Plus de temps Aujourd'hui le courant s'empare de nos seules vérités L'amour n'est inconditionnel que pour les hauts-perchés Mes mains voudraient couvrir chaque trace de toi que t'as laissée Sentir tu piel, no te vayas, me enamoré (yeh) A veces, me pregunto (yeh-yeh) Si te gusta lo que ves (yeh) Pero, dale una vuelta al viento (yeh-yeh) Pensaremos después Si j'avais plus de temps Plus de temps Si j'avais plus de temps Plus de temps Si j'avais plus de temps (si j'avais plus) Plus de temps (si j'avais plus de temps) Si j'avais plus de temps (si j'avais plus) Plus de temps (plus de temps) J'voudrais qu'on perde nos repères Que le soleil nous surprenne Que nos âmes se scellent Et que nos corps s'enchaînent Je perds mes repères J'ai bien trop peur qu'on freine Nos âmes se scellent entre elles Et j'voudrais que tu comprennes Yeh Yeh-yeh Yeh Yeh-yeh Si j'avais plus de temps (yeh) Plus de temps (yeh-yeh) Si j'avais plus de temps (yeh) Plus de temps (yeh-yeh)

2.6.0 city gangsta (2.6.0 city gangsta, 2.6.0 city gangsta) Mon vécu pue la rue, le tien pue la défaite (rah) J'veux plus la part du gâteau mais j'veux la recette T'as d'l'argent, on t'accepte, t'as zéro, on t'rejette T'es dans l'camp adverse, choisis ton camp, t'es bizarre Mon sourire est rare comme une quinte flush royale Ici, tout est fatal et y a rien d'effaçable Frérot, c'est incroyable, pitoyable, c'est tous des incapables Ils m'ont tourné l'dos comme le signe Kappa L'argent, une maladie, gros, elle enlève des vies Fait pleurer des familles, après avoir agi, on s'dit qu'il fallait pas Tu sais, j'raconte ma vie, mes ennuis, mes soucis Et j'redonne l'sourire à Paris comme Pedro Miguel Pauleta, eh Impact de balle comme Jackson (Fifty) J'sors un pétard s'ils sont five (Billie Jean) Commence par gramme, fini par tonnes (kilos) Multiplie par quatre comme les Dalton (eh), rah Et tu sais, dans la rue, t'avances pas sans filon Histoire d'oseille, aujourd'hui, le regard en dit long, ouh, ouh Le regard en dit long, ouh, ouh J'ai plus l'temps donc j'voulais pas la donner On connait rien à la mécanique, jamais été pistonné Toujours mis sur le côté, frérot, on est mal-aimés Mais on fait avec On voit tout mais on dit rien, crois pas qu'on est aveugles J'ai plus l'temps donc j'voulais pas la donner On connait rien à la mécanique, jamais été pistonné Toujours mis sur le côté, frérot, on est mal-aimés Mais on fait avec On voit tout mais on dit rien, crois pas qu'on est aveugles Poto, affranchir, les p'tits, les apprentis La rue, c'est pas gentil Tu cours à ta perte, la chute est garantie Ça tire à balles réelles avant d'se repentir Moi, j't'ai pas menti J'connais différents types Qui peuvent t'anéantir avant qu'tu réalises (ouh) Tu t'réveilles en sang à l'hôpital du coin Tu vois des chirurgiens, pas des généralistes (uh) Même si t'as des couilles, ils s'en battent les couilles Ils laissent ta famille pleurer sur ta dépouille Ils font tous les fous mais c'est pas des fous Ils d'viennent tout mignons à l'heure du rendez-vous Gros, j'suis plus dans ça, j'ramasse plus les douilles J'veux plus la livrer, j'dois lever les foules Mais j'reste calibré parce qu'on sait jamais J'dois rester discret, j'dois v'-esqui les fouilles, eh Sinon, c'est direct un mandat d'dépôt Minimum un an, porte d'armes et défaut d'permis permanent (Porte d'armes et défaut d'permis permanent) Eh, sinon, c'est direct un mandat d'dépôt Minimum un an, porte d'armes et défaut d'permis permanent Et tu sais, dans la rue, t'avances pas sans filon Histoire d'oseille, aujourd'hui, le regard en dit long, ouh, ouh Le regard en dit long, ouh, ouh J'ai plus l'temps donc j'voulais pas la donner On connait rien à la mécanique, jamais été pistonné Toujours mis sur le côté, frérot, on est mal-aimés Mais on fait avec On voit tout mais on dit rien, crois pas qu'on est aveugles J'ai plus l'temps donc j'voulais pas la donner On connait rien à la mécanique, jamais été pistonné Toujours mis sur le côté, frérot, on est mal-aimés Mais on fait avec On voit tout mais on dit rien, crois pas qu'on est aveugles

De temps en temps Je craque sous le poids de l'espérance Je vais parfois à contre sens De temps en temps J'ai des flèches plantées au cœur De la peine, de la rancœur De temps en temps Je ris de rien Je fais le con parce que j'aime bien De temps en temps, j'avance en ayant peur Je suis le fil de mes erreurs Et très souvent Je me relève sous ton regard Je fais des rêves où tout va bien Je me bouscule, te prends la main Au crépuscule, je te rejoins Je me relève sous ton regard Je fais le rêve d'aller plus loin Je me bouscule, te prends la main Du crépuscule jusqu'au matin De temps en temps Je plie sous le poids du sort Et des souffrances collées au corps De temps en temps Je prends des coups dans le dos Des conneries, des jeux de mots De temps en temps Je regrette l'innocence Qu'on peut avoir dans notre enfance De temps en temps Je veux la paix Pour moi, je n'ai plus de respect Et très souvent Je me relève sous ton regard Je fais des rêves où tout va bien Je me bouscule, te prends la main Au crépuscule je te rejoins Je me relève sous ton regard Je fais des rêves où tout va bien Je me bouscule te prends la main Du crépuscule jusqu'au matin De temps en temps Je pense à tort Que pas de larmes, c'est être fort Au fond ce que j'attends C'est voir le bout de nos efforts Que l'amour soit là encore Je me relève sous ton regard Je fais des rêves où tout va bien Je me bouscule, te prends la main Au crépuscule, je te rejoins Je me relève sous ton regard Je fais des rêves où tout va bien Je me bouscule te prends la main Au crépuscule je te rejoins Je me relève sous ton regard Je fais le rêve d'aller plus loin Je me bouscule te prends la main Du crépuscule jusqu'au matin

J'viens pas d'New York, Montréal, Los Angeles ou Miami Peace aux langues sales, celles qui m'rabaissent devant leurs p'tits amis J'en ai vu d'autres, j'reste au-d'sus, ça m'atteint plus J'connais l'rap game, on s'fesse dessus jusqu'à c'qu'on n'avance pu J'ai rien à perdre, tout à gagner depuis plusieurs années Maintenant que j'pousse, on m'voit fleurir parmi les fleurs fanées Les p'tites guéguerres, l'enfantillage, j'en serai toujours témoin J'dois être trop pépère ou ben trop sage, j'aime mieux rester loin Veux-tu ben m'dire quessé qu'j'fous à l'autre bout du monde Un peu nulle part, un peu partout quand j'm'empare des ondes Sept ans plus tard, qu'est-ce j'fous encore dans ce mouvement urbain Un peu à part, su'l bout d'mon bord, tout en restant humain J'ai la voie libre, j'my aventure, mené par l'essentiel Traverse le parc, arrive au septième ciel J'ai pas besoin d'aller plus loin pour voir qu'ça joue du coude Partout pareil, viens dans mon coin, dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Dans mon neighborwood, dans mon neighborwood Y a plusieurs kids qui d'mandent conseil sur les étapes à suivre J'ai vu la voix, j'ai cru en moi et en mon rap de cuivre Et j'ai foncé à toute allure jusqu'à l'éruption Avec un rap de conviction, c'est la grande séduction On a voulu m'décourager, on m'a traité d'rêveur J'vis dans mes textes avec honneur jusqu'à c'que j'trouve l'erreur Je r'garde autour pis tout c'que j'vois en guise d'inspiration C'est des cats qui rapent et qui s'battent pour une mini ration Prenez la mienne, de toute façon, on mange dans même assiette Une fois vide, vois ta ration multipliée par sept Si j'fais un move et qu'ça t'affecte, prends-le personnel Si tu veux être celui qu'on respecte, sois professionnel Moi, j'sais d'où j'viens, j'sais où j'vas, j'reste enraciné Rouyn-Noranda, ah! j'sais qu'ça t'a fasciné J'ai pas besoin d'aller plus loin pour voir qu'ça joue du coude Partout pareil, viens dans mon coin, dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Dans mon neighborwood, dans mon neighborwood Après avoir frappé aux autres, j'ai frappé à ma porte Si tu savais tout c'que j'ai fait bien avant qu'ça rapporte Les sacrifices, la vie d'artiste, tous ces artifices En essayant d'élever mon fils entre deux shows-bénéfice Je r'garde derrière, j'suis quand même fier de c'que j'ai accompli J'ai fondé une compagnie qui sert du bon beat à bon prix Comme j'avais personne sur qui compter, j'ai fait tout moi-même Avec personne d'autre à blâmer quand y avait un problème Ça prend des nerfs, du caractère, un peu d'savoir-faire Pendant qu'la plupart déblatèrent, moi, j'reste terre à terre Tout c'qu'on peut dire ou bien penser, c't'un peu m'récompenser On peut m'haïr, on peut m'envier, mais on peut rien m'enlever J'aime faire les choses à ma manière, publiques ou discrètes Mener mes affaires, mon étiquette au nord d'la 117 J'ai pas besoin d'aller plus loin pour voir qu'ça joue du coude Partout pareil, viens dans mon coin, dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Viens faire un tour dans mon neighborwood Dans mon neighborwood, dans mon neighborwood

C'est juste Anodajay qui vit un autre jour C'est juste Anodajay qui fait son tour I'm feeling good today, une autre belle journée C'est juste Anodajay qui vit au jour le jour Profite de c'qui l'entoure quand tout le monde court I'm feeling good today, une autre belle journée Un autre jour, un autre Jay à séjourner dans mes souliers Une autre journée à regarder la Terre tourner À prendre la vie comme elle se donne, à considérer son offre À voir la vie comme un trésor qui chaque jour ouvre son coffre Souvent facile de s'enliser et de ne penser qu'à soi Parfois, il faut réaliser être élevé dans la soie Si j'ai un toit, de quoi me nourrir, c'est que j'n'manque de rien Reconnaissant quand je vois mourir ces gens qui meurent de faim Moi, j'ai la chance de pouvoir vivre dans un pays libre Pendant qu'ailleurs, le pouvoir vibre quand les gens servent de cible Moi, j'peux m'exprimer librement sans peur qu'on me réprimande Sans même avoir peur qu'on me descende ou qu'on m'coupe la langue À qui de droit, en cette journée, je souhaite vous remercier Le cœur léger j'me vois marcher quand plusieurs sont piégés C'est juste un autre jour, une autre journée C'est juste Anodajay qui se sent privilégié Un autre jour, un autre Jay à s'introduire dans cette journée Souvent écourtée quand elle est jouée sur un coup de dés Quand je n'sais pas vraiment ce qui m'attend, mais que j'me laisse conduire Sans craindre d'être dans la mire des innocents qu'on tire Je regarde mon fils, j'regarde ma fille, j'les vois grandir sans drame Pendant qu'ailleurs les enfants jouent à brandir des armes De beaux enfants bien en santé qui ne pensent qu'au plaisir Sans d'voir se soucier s'ils vont manger ou s'ils vont se vêtir Quand j'ouvre les yeux, j'me sens choyé, pour moi s'alignent les astres J'aurais pu naître sous d'autres cieux au milieu du désastre Si je changeais plusieurs choses, je ne suis pas à plaindre Parfois pour voir la vie en rose, suffit d'savoir la peindre Encore une fois, en cette journée, j'regarde autour et j'vois Tout c'que j'possède, la chance que j'ai, y a beaucoup pire que moi C'est juste un autre jour, une autre journée C'est juste Anodajay qui apprécie sa tournée

J'sais qu'j'ai essayé, j'sais qu'j'ai perdu Et J'sais j'ai gagné beaucoup d'amertume J'sais qu'pour moi c'est rien qu'une épaisse brume Qui cherche à froisser qui cache la pleine lune J'sais qu'j'ai donné, j'sais qu'j'ai reçu C'que j'ai pardonné versus c'que j'ai retenu C'que ça m'a amené versus c'que j'ai perdu Où ça m'a amené, versus où j'suis rendu J'sais qu'j'ai tenté et j'sais qu'j'ai voulu J'ai été tenté j'm'en suis voulu Jamais contenté, trop souvent déçu Mais la vraie issue, je l'ai jamais su J'sais qu'j'ai essayé, j'sais qu't'ait sincère J'sais qu'j'ai veillé à vouloir bien plaire J'sais qu'j'ai cherché la pièce qui s'incère J'sais j'ai payé à vouloir bien faire J'sais qu'j'ai conquis, une fois enchanté J'sais qu'j'ai été le con qui se lance sans penser J'sais qu'j'ai senti sans méchanceté Un plaisir gentil qui s'offre en santé J'me suis acharné à devenir têtu J'ai été charmé par toutes ses vertus Peut-être épargné par un simple aperçu Mais c'que j'ai perçu, je l'ai jamais su J'sais qu'c'est bien plus qu'une simple aventure Les joies, les temps durs et tout c'qu'on endure Les rires, les injures et tout ce qu'on censure Le cœur, ses brûlures deviennent des engelures J'sais qu'j'ai essayé bien trop souvent Hypnotisé par ce rêve envoûtant Dévalisé, devenu même éprouvant Je les ai vues défiler comme de simples coups de ve Nt J'sais qu'j'ai longtemps attendu sa venue Amour absolu qui me souhaite la bienvenue Qui mène au bon temps, totalement mis à nu Où chercher cette avenue? je l'ai jamais su

Moé j'viens d'l'Abitibi Moé j'viens d'la Bitt à Ti-Bi Moé j'viens d'un pays qui est un arbre fort Moé j'viens d'un pays qui pousse dans le Nord Moé j'viens d'l'Abitibi Moé j'viens d'la Bitt à Ti-Bi Moé j'viens d'un pays qui est d'un lac vert rare Moé j'viens d'un pays où ce que l'poisson mord J'viens du nord-ouest du Québec pour ceux qui le savent pas Où est-ce qui fait frette ça 117 à 7 heures dans l'bois Au Nord, mais d'l'autre bord, où est-ce que l'doré mord Où se cache le cuivre et l'or, où faut être fort parce que ça fête tard Où y a des belles dames, des castors, où y a des braves gars Amos, La Sarre, Val d'or pis Rouyn-Noranda J'sais qu'ça parle fort de chaque bord depuis que j'rappe à bord C'parce que j'frappe fort, pis parce que j'mords comme un frapabor J'viens d'un pays où on développe un instinct animal Plutôt amical, en général on reste original Y'en a qui le prenne mal, les langues sales me traitent de marginal Comme si c't'ait mal de faire du cheval à dos d'orignal Où les habitants ont l'coeur gros comme leur territoire Où y a pas juste des mouches noires pis des mineurs qui toussent et mouchent noir Où y a des lacs verts, pis chaque terre, une histoire Où après chaque hiver, on est fier de crier Victoire En l'an 2006, en Abitibi, dans mon pays Côôôôôôôôôôloniséééé! Moé j'viens d'l'Abitibi Moé j'viens d'la Bitt à Ti-Bi Moé j'viens d'un pays qui a un ventre en or Moé j'viens d'un pays où ce qui neige encore La nature appelle, tandis les sapins nous apaisent On se met à l'aise, le mercure baisse on allume la fournaise Une partie de pêche, une petite caisse Tandis qu'la glace est épaisse sous la neige Où y a personne qui se dépêche, où qu'y a pu rien qui presse Où on se ressource, où on puise nos ressources naturelles On reste dans Nature, comment veux-tu qu'on reste pas naturel Où les maringouins se promènent l'hiver avec des casses de poils Pas besoin d'aller plus loin qu'en arrière pour un sapin d'Noël J'viens d'la campagne, où y a personne qui nous tanne Où on s'retrouve autour d'un feu de camp pour un braise et boucane Où les visages du voisinage portent les paysages À coup d'hache pis d'courage, à coup d'coeur à l'ouvrage! Qui avait pas d'chainsaw Qui avait hache et boxsaw Pis des bras dûrs comme d'la roche Pis des cuisses comme des troncs d'arbres Pis du front tout le tout d'la tête Et qui n'était pas si bête En l'an 2006, en Abitibi, dans mon pays Côôôôôôôôôôloniséééé!

J'pourrais lâcher, j'ai une bonne job Un bon salaire, une petite vie sobre J'pourrais avoir plus à faire autre chose À m'foutre des conséquences, des causes J'ai une belle femme que j'aime beaucoup En plus, a'm supporte à tous les jours Quand j'pas du monde dans les temps durs Est derrière moi pis à m'endure J'ai des bons élèves, pis d'autres plus rough Mais qu'est-ce tu veux? C'est ça être prof Les gens me regardent d'un oeil bizarre Comme si j'avais pas d'vie en dehors Pour la plupart, disons qu'ça frappe C'pas tous les profs qui font du rap Plusieurs comprennent pas où j'm'en va Mes objectifs pis mon mandat Y en a sûrement qui doivent se dire Y vas-tu ben finir par vieillir? J'encore la faim d'un gars d'20 ans J'arrive à la fin d'mes 20 ans C'pas vrai qu'j'demande à être connu Moi j'souhaite plutôt être reconnu Pourquoi j'm'acharne, qu'est-ce que ça m'donne De compter ma vie sur un album? Ça m'fait du bien c'est ça qui compte La tension monte et pour tout l'monde C'pas nécessaire qu'on m'donne des leçons Chacun s'exprime à sa façon Je l'fais pour moi en premier lieu Et pour tous les jaloux du milieu Tant pis si pour vous j'suis une plaie Et j'dis tant mieux si ça vous plaît J'écris ce couplet pour m'satisfaire C'est l'plus important d'mes critères Et si ça m'va, j'peux prendre le risque D'immortaliser sur un disque En faite, j'veux montrer c'que j'sais faire Regarder derrière, pouvoir être fier J'essaye pas d'jouer au plus savant Mais j'sais qu'faut r'garder en avant À quoi ça rime? À quoi ça sert? Être un artiste, être en affaire Partir au large en dérivant Écrire des textes en les rimant Partage d'expériences et d'histoires Si j'peux donner un peu d'espoir J'espère toujours avoir des buts Conserver la rage du début Toujours plus fort, plus dense Faire des efforts avec prudence J'garderai la foi, j'essaie d'être juste Modérément, pour encore plus J'vais continuer, c'est pas perdu Communiquant les 7 vertus J'ai pas eu droit à la charité Mais ça fait partie d'mes qualités J'ai commencé, j'ai terminé Ça fait d'moi un gars déterminé J'avais pas l'choix, fallait qu'j'le fasse Fallait qu'j'montre qu'y a une autre face Fallait que j'montre qu'on est actif Et qu'y a pas juste du négatif Que c'est possible aussi d'être tight Et d'être un MC avec une tête J'pourrais rapper de bitch pis d'dope Mais ça m'tente pas d'faire comme les autres J'pas obligé d'dire quand j'me saoule J'veux surtout pas entrer dans l'moule Au lieu d'renchérir notre image Pourquoi la salir davantage? À part la dope, le cash pis l'sexe Y'a-tu autre chose qui vous intéresse? C'est peut-être moé qui est dépassé C'est peut-être moé qui d'vient blasé J'ai une mission pis j'veux la suivre Ceux qui comprennent mes rimes de cuivre Savent que ch'pas là pour dire qu'chu hot Quand on rap encore pour des peanuts Quand on rap encore pis qu'on s'ignore Imagine l'autre qui vient du Nord Considéré comme habitant Qu'est-ce qui peut conter d'palpitant Des fois faut faire preuve d'un peu d'ouverture Des fois faut changer les serrures Au lieu d'se centrer sur c'qu'on est Faut aller plus loin qu'le bout d'son nez Moi j'm'aventure vers c'qui m'fascine Sans trop savoir à quoi ça rime J'ai l'impression d'contribuer C't'un peu pour ça qu'j'veux continuer J'amène une touche très personnelle Et j'me dis qu'j'dois être professionnel Un mouvement jeune, mais dynamique Où on peut pas dire qu'on fait du fric Où t'as pas besoin d'être un comptable Pour te rendre compte que c'pas rentable Ça va au-delà des redevances Faut qu'on commence par la semence C'qui est malheureux quand les graines poussent Le nez se retrousse, ensuite y se poussent Moi j'dis respect à ceux qui restent Ceux qui investissent dans cette richesse Pour ceux qui partent bon débarras Vous étiez pas dignes de rester là J'ai pas eu peur de témoigner Même si j'viens d'une région éloignée Fallu qu'j'me battre pour rester fort Fallu que j'mette le double d'efforts Même si devant moi y'avait pas d'chemin J'ai quand même regardé au loin J'ai pris mon crayon pis mon armure Pis j'suis parti à l'aventure Beaucoup d'obstacles, pas trop d'contact Ça, ça m'rappelle mon premier track J'avais pas d'beat, j'avais pas d'style À l'époque c't'ait ben plus difficile J'ai avancé en toute fierté Et j'ai défini ma liberté Des fois j'me demande à quoi ça rime? Mais jamais j'oublierai mes racines